Hai a trouvé la transition vers l’université bien plus difficile que prévu, peut-être parce qu’il avait déjà fait un grand saut en venant au Canada comme étudiant étranger pendant ses deux dernières années au secondaire. Toutefois, au début de sa troisième année, la relation amoureuse de deux ans de Hai a pris fin; ce dernier s’est retrouvé à faire une dégringolade, se sentant seul et dépassé. Il a commencé à sauter ses cours, ce qu’il n’avait jamais fait auparavant, et il a remis deux de ses projets au milieu de la session en retard sans donner d’explication.

L’un de ses professeurs remarque un gros changement chez Hai et organise une rencontre.

Au début Hai hésite à parler de sa vie personnelle à son professeur, mais réalise qu’il a besoin d’aide pour reprendre sa vie en main. Le professeur lui recommande de voir un médecin pour s’assurer qu’il n’a pas de problèmes de santé. Il lui suggère aussi de voir un conseiller qui l’aidera à comprendre et à vivre son deuil. Il le met aussi en contact avec un programme de soutien par les pairs.

L’une des choses surprenantes que Hai apprend de son expérience est la notion de défense de ses droits. Hai n’a jamais pensé à faire montre de proactivité en demandant une prolongation à un professeur en période de crise ou d’urgence. Le pair accompagnateur l’a aussi aidé à dresser une liste intégrée de toutes les activités et de tous les projets qu’il lui reste dans ses cours. En établissant un tel calendrier, Hai est capable de progresser avec un projet à la fois. Graduellement il sent qu’il a repris sa vie en main et commence à se sentir moins découragé.